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Comportement sexuel de l'homme et la femme

Le sexe biologique et le sexe psychologique, les deux déterminants du comportement sexuel

Expliquer simplement, clairement et brièvement ce déterminisme biologique très complexe n’est pas une tâche facile !!

Le déterminisme biologique du comportement sexuel d’un être humain est le résultat de la différenciation, entre masculin et féminin, qui s’effectue au cours de plusieurs étapes du développement anatomique et physiologique de l’individu. Ces étapes commencent dès la rencontre entre le spermatozoïde et l’ovule, et se terminent à la puberté. Ces étapes sont interdépendantes, chacune dépendant de la précédente.
Le déterminisme biologique est l’élément  majeur du déterminisme du comportement sexuel, mais le contexte environnemental, psychologique et comportemental de l’individu pourra moduler le comportement sexuel de l’individu.

Le sexe chromosomique

Des premières cellules embryonnaires est le premier élément majeur du déterminisme sexuel.  C’est le premier maillon de la chaîne. Rappelons d’abord que chaque cellule, qui compose tout individu normal, homme ou femme, est constituée de 44 chromosomes qui ne participent pas à la différenciation sexuelle et donc au futur comportement sexuel, et de deux chromosomes sexuels, soit XX pour la femme soit  XY pour l’homme qui, eux, participent pleinement au comportement sexuel de l'homme ou de la femme. Le sexe chromosomique est déterminé lors de la rencontre d’un spermatozoïde avec un ovule. Le spermatozoïde contient soit un chromosome X, soit un chromosome Y. L’ovule ne peut contenir que des chromosomes X. Cette rencontre aboutira donc à une cellule embryonnaire dont les chromosomes sexuels seront soit XX chez la femme, soit XY chez l’homme. Au départ, ce sont donc les chromosomes sexuels qui détermineront le sexe de l’individu. Ce sexe est appelé en fait sexe génétique, plutôt que chromosomique, car ce sont des gènes, activateurs de la différenciation sexuelle, et portés par les chromosomes X et Y, qui activeront cette différenciation.

Ce sexe génétique, premier maillon de la chaîne, déterminera, à son tour, tous les sexes secondaires suivants qui aboutiront au déterminisme sexuel final de l’individu :

Le sexe gonadique, qui résulte de la différenciation des cellules embryonnaires en ovaire ou en testicule.

Le sexe hormonal, qui résulte des sécrétions hormonales des testicules et des ovaires. Les testicules sécrètent les hormones mâles, appelées androgènes et représentées surtout par la testostérone,  et les ovaires sécrètent les hormones femelles, représentées surtout par les estrogènes.

Le sexe chromosomique ou hormonal déterminera les sexes suivants et le comportement sexuel :

Le sexe génital interne c'est-à-dire, chez l’homme, essentiellement, la prostate et les vésicules séminales, et chez la femme l’utérus et les trompes, et le sexe génital externe qui est celui des organes génitaux externes vus à la naissance (verge, bourses contenant les testicules ou vulve).

Le sexe hypothalamique. L’hypothalamus est une des zones très importantes de notre cerveau qui est en étroite relation avec l’hypophyse. En effet c’est l’hypothalamus qui stimule l’hypophyse, qui elle- même sécrète des hormones qui ont pour but de stimuler l’activité des testicules et des ovaires. L’activité des testicules consiste essentiellement à sécréter  des androgènes et à former des spermatozoïdes. L’activité des ovaires consiste à sécréter des oestrogènes, de la progestérone et à former des ovules.

Le sexe somatique est celui de l’aspect physique de l’adulte, après la puberté : taille, corpulence, musculature, pilosité, aspect de la peau etc. Ce sexe somatique est dépendant des sécrétions hormonales des ovaires ou des testicules.

Enfin le sexe psychique et comportemental qui est en très grande partie déterminé par les sexes précédents, surtout hypothalamique, mais aussi et secondairement, par l’environnement comportemental personnel de l’individu.

C’est donc la bonne harmonie, entre ces différents sexes, qui déterminera le comportement sexuel d’un homme ou d'une femme, mais, à chaque étape de cette différenciation, une perturbation pourra conduire à un développement morphologique, ou à un comportement sexuel différent de celui déterminé par le sexe génétique et le sexe hormonal.

Etapes de la différenciation sexuelle : de l'embryon à l'adulte

L’acquisition définitive de la différenciation sexuelle se fait progressivement, mais trois étapes sont primordiales : l’étape embryonnaire, dès la 5ème semaine de la vie embryonnaire, l’étape néonatale, durant les 50 premiers jours de la vie néonatale, et l’étape pubertaire.

L’étape embryonnaire :

Dès la 5ème semaine de la vie embryonnaire, l’embryon possède deux ébauches, appelées canaux de Wolff et de Müller. Ces deux ébauches sont prêtes pour se différencier, soit en prostate, vésicules séminales, testicules et verge pour les canaux de Wolff, soit en ovaires, trompes, utérus et vagin pour les canaux de Müller.

Cette différenciation sera déterminée par les gènes portés par les chromosomes X et Y.

Ainsi, après avoir débuté la 5ème semaine de vie embryonnaire, le sexe génital de l’embryon sera déterminé dès la fin du troisième mois de vie embryonnaire.

L’étape néonatale :

Cette deuxième étape, très importante, se déroulera durant les 50 premiers jours de la vie néonatale. C’est à cette période que se déterminera le sexe hypothalamique (sécrétions cycliques des hormones hypophysaires chez la femme et continue chez l’homme) ainsi, qu’en partie, le sexe psychique.

Durant cette période, les testicules du nouveau né masculin sécréteront des hormones mâles, essentiellement la testostérone, qui va développer une zone cérébrale importante pour la sexualité appelée l’aire pré-optique de l’hypothalamus.

Cette zone, plus développée chez l’homme que chez la femme, explique en effet que l’érotisme de l’homme soit plus visuel que celui de la femme. Cette même sécrétion de testostérone entraînera aussi le développement, plus accentué chez l’homme que chez la femme, d’autres structures cérébrales jouant un rôle dans l’agressivité, le comportement plus "sexuel" et moins "affectif" que celui de la femme, la plus grande sensibilité olfactive aux odeurs sexuelles etc.

Un déficit de sécrétion en testostérone, chez le nouveau né mâle, à cette période de la vie néonatale, pourrait expliquer le transsexualisme. Les transsexuels (à ne pas confondre avec les travestis) reconnaissent eux-mêmes se sentir psychiquement du sexe opposé à leur anatomie, depuis leur plus jeune âge.

L’étape pubertaire :

L’étape pubertaire est déterminée par l’action des hormones hypothalamo-hypophysaires qui vont permettre aux testicules et aux ovaires, de sécréter les hormones mâles (androgènes, dont surtout la testostérone) ou femelles (oestrogènes et progestérone), mais aussi de fabriquer des spermatozoïdes ou des ovules. C’est donc, à cette étape, que vont se développer les caractères sexuels primaires (organes génitaux internes et externes) et qu’apparaîtront les caractères sexuels secondaires (morphologie générale masculine ou féminine, pilosité, seins, développement du larynx, de la masse musculaire, de l’aspect plus ou moins épais de la peau, etc.).

L’étape adulte :

A l’étape adulte, et durant plusieurs décennies, le comportement sexuel de l'homme ou de la femme, c'est à dire la libido et l’érotisation cérébrale seront, en plus de ce déterminisme physiologique, déterminées aussi par notre environnement et par l’apprentissage de notre façon de réagir à une excitation sexuelle quelle qu’elle soit.

Conclusion sur le déterminisme sexuel du comportement sexuel

Le déterminisme sexuel est donc le résultat d’une cascade de mécanismes physiologiques complexes, chaque étape déterminant la suivante.

Le comportement sexuel dépend essentiellement du déterminisme sexuel biologique, mais il sera constamment modulé, dès la naissance, par notre environnement et notre attitude comportementale face à cet environnement. Ceci explique qu’il est possible de changer, en partie, le comportement sexuel d’un individu grâce aux psychothérapies et aux thérapies comportementales.