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Herpès

L’herpès est une maladie sexuellement transmissible très répandue avec environ 10 millions d’individus infectés en France. Elle est due à l’Herpes Simplex Virus (HSV).  

Il existe en fait deux types de HSV, le HSV1 et le HSV2. Pendant longtemps on a cru que le HSV1, (type 1)  était uniquement responsable de l’herpès labial et que le HSV2 (type 2) était uniquement responsable de l’herpès génital. On sait maintenant qu’il n’en est rien et que 15 à 40% des herpès génitaux sont dus à HSV1 et non pas HSV2.

On peut imputer la rapidité de sa propagation en France et le nombre d'individus infectés principalement à trois facteurs : la difficulté pour les personnes contaminées à découvrir qu'elles le sont, sa très grande contagiosité, et le manque d'information, qui favorise les comportements à risques.

Comment savoir si on a de l'herpès génital ?

Tout d’abord, il faut savoir que l’infection par le virus Herpes Simplex , aussi bien labiale que génitale, est une des MST les plus difficiles à diagnostiquer tout simplement parce que la toute première infection passe souvent inaperçue. De ce fait, on pense qu’environ 60% des individus porteurs du virus l’ignorent.

Il se manifeste principalement par des lésions dans la région du vagin, sur le pénis ou à proximité de l’anus. Il arrive parfois que ces lésions apparaissent sur les testicules, les fesses ou les cuisses. En règle général, les lésions apparaissent 4 à 7 jours après l’infection et débutent sous forme de petites éruptions qui évoluent en vésicules qui lorsqu’elles se rompent, provoquent une douleur assez vive comme une brûlure, puis une croûte recouvre ces lésions qui finissent par guérir.

Sachez cependant que chez certaines personnes aucun signe ne montre qu’ils sont infectés et pourtant ils peuvent transmettre le virus.

Si vous pensez avoir été infecté alors il est très important que vous alliez consulter rapidement votre médecin afin de confirmer ou non votre infection.

Comment le diagnostiquer ?

Tout d’abord, il faut savoir qu’en général la prise de sang ne permet souvent pas un diagnostic évident entre la forme génitale et la forme labiale dans la mesure où il existe que peu de laboratoires sachant faire la différence entre les deux. D’autre part, un résultat négatif n’exclut pas une infection par le HSV si la contamination est récente (moins de 3 mois). De même, un résultat (sérologie) positif peut être du à un ancien herpès buccal et non pas génital.

En fait, le meilleur moyen de faire un diagnostic de l’herpès génital est le prélèvement direct dans les 48 heures suivant l’apparition des lésions et ce avant tout traitement local ou général qui risquerait d’interférer sur le diagnostic. Autrement dit pour avoir un diagnostic le plus fiable possible, vous disposez de 48 heures à partir du moment où la crise herpétique a commencé pour consulter votre médecin et vous ne devrez utiliser aucun traitement avant que le prélèvement pour le diagnostic n’ait été effectué.

Enfin, sachez qu’après une première infection, les récidives sont fréquentes, souvent occasionnées par le stress, la fatigue, les règles. En général, les récidives sont cliniquement moins fortes que la première infection.

Prévention

Cette maladie infectieuse qu’elle soit génitale ou labiale est incurable (on la soigne mais on en guérit pas) et est extrêmement contagieux. Elle peut se transmettre par contact direct avec la lésion surtout durant les 48 heures qui suivent l'apparition des lésions chez le partenaire contaminé.  Il faut donc impérativement éviter lors de crise herpétique de partager serviette de bain ou gant de toilette.

Cependant, il faut savoir qu’il existe des périodes où le virus peut facilement se transmettre alors qu’il n’y a aucun signe physique de la maladie. On estime alors que le risque de contamination, dans un couple où uniquement l’un des deux partenaires, est sain est de 10% par année de vie conjugale, la première année étant celle présentant le plus de risque.

De plus, il faut savoir qu’une infection au niveau labial peut se transmettre au niveau génital lors d’un cunnilingus ou d’une fellation.

De ce fait, il est indispensable d’utiliser un préservatif lors de tous rapports sexuels afin d’éviter une éventuelle contamination. En général, on préconise le port du préservatif pendant les 3 premiers mois afin de déterminer le taux de récurrence de l’herpès chez le partenaire atteint et d’en évaluer le risque de transmission. Si le partenaire atteint ne présente aucune récurrence durant ces trois mois alors on estime que la probabilité pour qu’il transmette le virus à son ou sa partenaire est faible et le port du préservatif devra seulement être indispensable en cas de crise herpétique et ce jusqu’à 48h après la cicatrisation des lésions. En revanche, si le partenaire présente pendant les 3 mois une ou plusieurs récurrences, alors afin d’éviter toute transmission au partenaire sain, un traitement quotidien devra être pris, associé au port du préservatif pendant les crises herpétiques et ce jusqu’à 48h après la cicatrisation des lésions.

Enfin, la transmission du virus de l’herpès peut également se faire de la mère à l’enfant lors de la grossesse. Le risque de transmission est d’autant plus important si la première infection apparaît lors de la grossesse. Depuis quelques années le dépistage systématique du virus HSV est pratiqué chez la femme enceinte et chez son partenaire. Sachez qu’en cas de crise herpétique proche de la période d’accouchement, les médecins peuvent préconiser une césarienne afin d’éviter toute transmission au nouveau-né.

 


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Questions sur l'herpès génital