Le préservatif : une contraception masculine efficace contre les MST
Bien qu'il ne soit pas le meilleur moyen de contraception contre les grossesses non désirées, il reste néanmoins la meilleure protection contre les maladies sexuellement transmissibles, sida y compris.
Les notions essentielles pour une meilleure protection
Le préservatif aussi appelé capote ou condom est un capuchon qui se place sur le pénis en érection avant la pénétration.
Sa fonction est de récupérer le sperme libéré lors de l'éjaculation de manière à ce qu'il ne se repende pas et n'ait aucun contact avec le vagin empêchant ainsi les spermatozoïdes d'aller féconder un éventuel ovule. Le plus souvent fabriqué en latex, il existe également en polyuréthane pour ceux qui sont allergiques au latex.
De différentes tailles et de différentes couleurs, avec ou sans réservoir, lubrifié ou non, avec ou sans spermicide, et aux goûts de plus en plus variés, le choix en matière de préservatif est aujourd'hui de plus en plus vaste. Il existe également différentes sortes telles que le modèle nervuré pour de nouvelles sensations ou encore resserré au niveau du prépuce pour un rapport prolongé !
Facile à se procurer car en vente libre, on les trouve en pharmacie, dans les supermarchés, dans des distributeurs installés dans les lieux publics et il est même aujourd'hui possible de les acheter sur Internet ! Attention cependant à bien vérifier que les préservatifs que vous achetez sur Internet sont à la norme européenne, signe de garantie de leur qualité et de leur fiabilité.
L'utilisation de lubrifiant avec le préservatif est tout à fait possible dans la mesure où le lubrifiant choisi est à base d'eau. L'utilisation de tout autre type de lubrifiant, en particulier ceux à base de corps gras, sont à proscrire car ils rendent le latex poreux, ce qui peut entraîner une déchirure du préservatif.
Avec un taux d'échec variant de 5 à 20 % selon la façon dont il est utilisé, il est loin d'être la solution idéale contre la grossesse. Les raisons de ce taux d'échec élevé sont dues essentiellement à une mauvaise utilisation du préservatif, tel que l'utilisation de ciseaux ou d'ongles pour ouvrir son l'emballage, ce qui le rend plus fragile. Une mauvaise conservation du contraceptif est également responsable de ce taux d'échec élevé. En effet, la durée de vie d'un préservatif n'est pas éternel, aussi il est important de vérifier régulièrement leur date de péremption et de les remplacer le cas échéant.
Ce qu'il faut retenir :
Même si le préservatif n'est pas le plus efficace parmi les moyens contraceptifs existants, il n'en reste pas moins le seul et le meilleur des moyens pour se protéger contre bon nombre de MST, ce qui est loin d'être négligeable. De plus, associé à la pilule, ils sont alors à eux deux la meilleure des garanties en matière de protection.
Des super-héros pour aider les jeunes à prendre la bonne décision
L'Inpes (Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé) vient de publier sur son site onsexprime.fr un clip à la fois drôle et original dont le but est d'inciter les jeunes à mieux se protéger contre les infections sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées en ayant le réflexe d'utiliser systématiquement le préservatif masculin ou féminin lors de leurs rapports sexuels.
Dans cette vidéo, réalisée à la manière d'un dessin animé, on retrouve deux super-héros - Fantastic capote et Wonder capote - qui volent au secours de jeunes couples désireux de se protéger.
Les paroles de la chanson qui accompagne le clip incarne le message de prévention : « Si tu veux éviter toutes sortes d'infections, si tu recherches un moyen de contraception, pour toute pénétration, prends la bonne décision, appelle Fantastic capote ou bien Wonder capote. Si tu n'as pas fait le test depuis pas mal de temps, si vous vous connaissez depuis pas bien longtemps, aie toujours le bon réflexe quand arrive le moment, appelle Fantastic capote ou bien Wonder capote. »
« Se protéger lors d’un rapport sexuel ne doit pas être vécu par les jeunes comme une injonction, ils doivent comprendre pourquoi ils l’utilisent. La carte de l’humour nous permet de mieux toucher notre cible principale, les 14/18 ans. » explique Thanh Le-Luong, directrice générale de l’Inpes.
Le préservatif et les jeunes : 1 étudiant sur 3 ne se protège pas!
Selon une enquête menée par une mutuelle étudiante, la SMEREP, et Harris Interactive auprès de 1200 étudiants français, 30% des étudiants n'utilisent aucun moyen de contraception au cours de leurs rapports sexuels. Les résultats de cette enquête révèlent que si 41% des étudiants utilisent systématiquement le préservatif lors de rapports sexuels, un étudiant sur 3 n'y a jamais recours ! Un résultat jugé inquiétant par de nombreux professionnels de la santé.
Dans 20% des cas, cette absence d'utilisation du préservatif est justifiée par le fait que le préservatif « enlèverait la magie du rapport ».
Côté dépistage, si un tiers des étudiants affirme effectuer un dépistage systématiquement lorsqu'ils changent de partenaires, 40% reconnaissent ne jamais s'être fait dépister.
La banalisation du sida, qui est aujourd'hui perçue comme une « maladie curable avec laquelle il est possible de vivre » pourrait être une explication à ce relâchement de vigilance chez la population étudiante.
Remarque : En 2013, 30% des étudiants déclaraient ne jamais utiliser de préservatif, en 2014 ce chiffre est en augmentation puisqu'ils sont désormais 33% à délaisser complètement ce moyen de contraception.
Pour en savoir plus :