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Le taux de recours à l'IVG reste relativement stable en France

Publié le 02 Juillet 2014

Un peu moins de 220 000 françaises ont subi une interruption volontaire de grossesse en France durant l'année 2012, ce chiffre est resté à peu près stable depuis 2006.

courbe montrant l'évolution du nombre d'avortement en France depuis 1990
© Rapport de la Drees

Dans son dernier rapport consacré aux interruptions volontaires de grossesse en 2012, la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) confirme la stabilité du nombre d'IVG observée en France depuis une dizaine d'années même s'il existe quelques variations d'une année sur l'autre. Ainsi en 2011 ce sont 209 000 avortements qui ont été recensés en France Métropolitaine et 207 000 en 2012.

Une évolution qui diffère selon les âges mais aussi selon les régions

Avec 14,5 IVG pour 1000 femmes en Métropole, le taux global de recours à l'IVG demeure « relativement stable ». On note cependant une évolution de ce taux en fonction de l’âge puisqu'il reste élevé chez les femmes âgées de 20-24 ans avec un taux de 27 pour 1000 alors qu'il est en légère baisse chez les femmes de moins de 20 ans (14 pour 1000).

Les résultats de l'étude révèlent également une disparité géographique avec des taux de recours qui « varient du simple au double selon les régions : de 11 IVG pour 1000 femmes de 15 à 49 ans dans les Pays de la Loire à 21 en Provence-Alpes-Côte-d'Azur ». Ainsi le Languedoc-Roussillon, l’Île-de-France, la Corse et la région PACA sont les régions de France où l'on pratique le plus d'avortements.

Désormais, un avortement sur deux est médicamenteux

Lorsqu'une femme prends la décision de mettre un terme à sa grossesse seules deux méthodes sont possibles : l'IVG médicamenteuse ou chirurgicale. Le choix de la méthode sera dicté en fonction de l'avancement de la grossesse mais également en fonction du lieu de l'intervention. La méthode chirurgicale ne pouvant être réalisée qu'en milieu hospitalier.

Selon le rapport de la DREES, environ une interruption volontaire de grossesse sur deux a été pratiquée de façon médicamenteuse dans un établissement hospitalier en 2012 contre 10% 20 ans plus tôt. « Désormais, en France métropolitaine, 57% des IVG sont réalisées de façon médicamenteuse, en incluant celles pratiquées en ville ou dans les centres de santé » précisent les auteurs de l'étude.

Les femmes mieux informées sur les moyens de contraception ?

Cette stabilité du nombre d'interruption de grossesse montre que malgré la révélation des risques liés aux pilules de 3ème et 4ème génération, « le recours à la contraception, quelle que soit la méthode utilisée, n'a pas diminué ». Enfin, le rapport révèle un recours accru à la contraception d'urgence : « 1,2 million de pilules du lendemain et du surlendemain sont vendues chaque année depuis 2005 ». « Les femmes connaissent de mieux en mieux la contraception d'urgence et l'utilisent de plus en plus » explique l'étude.

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